J’ai les blues
J’pense qui faut j’me jette
Dans le vide, ou legit, que j’me flex
En jet, au plus criss
J’ai une pensée pour mon grand-père qui est parti sans regret
Pourquoi on s’déteste avant on s’aimait
Qu’est-ce que l’avenir nous réserve
Après toutes ces années à fumer mauvaises herbes
On déserte
Vendou j’voudrais l’tuer
C’est un monstre en train d’me brûler
Sortir l’enfant de ma poitrine le faire hurler
J’vois la vingtaine lentement dans mon back
Je n’ai pas le besoin d’redescendre
J’ai encore tout fumé dans mon bag
Je f’rais renaître Le V de mes cendres
Tu vois les teintes sur la toile
J’pense que l’étoile est éteinte
J’veux pu qu’on m’aime j’veux qu’on m’paye
J’voudrais la paix juste de même
J’finirai jointure en sang
J’ai les balls, j’ai les blues
Mais jamais les deux ensembles
Tu vois les teintes sur la toile
J’pense que l’étoile est éteinte
J’veux pu qu’on m’aime j’veux qu’on m’paye
J’voudrais la paix juste de même
J’ai pas d’compte à rendre
Je ne suis qu’un homme
Cœur à 140
Comme un métronome
Comme ma carcasse dans la voie de gauche
Un autre virage que j’négocie
J’noircis mon ébauche
D’un mal profond Dame Eboshi
On investit dans les plans
Remplis de plantes sont les doobies
Toujours en course contre le temps
On souffle la mort sur des bougies
Les yeux gonflés, les yeux rougis
Le plus petit des sentiments
Le plus grand de mes soucis
Et je suis un peu sombre
Comme ambiance tamisée
Journée grise comme la matière
Regarde ma plume s’amuser
Si en mourant j’fais un voeu
De m’éteindre en feu roulant
À tout moment, j’m’imagine
Glisser sous un noeud coulant
Et pourtant, je le cache
Non, personne est au courant
J’vais pas m’enfuir en courant
Dans les tournants les yeux fermés
Plus qu’un grand vide m’entourant
Le cœur tranquille savourant
Le dernier souffle de mes poumons
Comme la fin de mes tourments